sortir prendre l’air
l’arracher aux mains des
plus étouffés que soi
avoir l’air en l’ayant volé
la bouche avide
ruine ce qu’elle embrasse
au vide
donner le nom de joie
et à tout ce qui se changera
à tout ce qui se lasse
l’autrefois changé dans le ventre des choses
l’air battu de tendresse
l’ennui métamorphose
l’évidence en choses belles
l’amour en paresse
et ce qu’il nous laisse a le goût
de décembre de ses cendres
et de rien
sors prends l’air vole-le
aime avant d’être seul