voilà, me suis-je dit, l’apparition qu’il me faut
d’abord piétiné par un visage – le corps compte peu alors
éclatée par les néons
disparu mille fois revenu mille fois des obscurités
ensuite naît le secret
au fond des boyaux roule une pierre
œil agate topaze tombeau
le très lent fleuve de la parole doit venir mais rien
l’on se confond aux murs gorges couvertes
caché l’on ne dit pas nom
le vent même a le goût de la rumeur
et soudain le corps compte, étrangement
tout est évident et infâme
la pierre devient montagne
et ils savent
bientôt nous jouerons à n’être pas attendu en chemin
l’heure qui passe la rue le ciel et les nuits jetées
tordre le cou au hasard pour en faire de la destinée
enfin, voilà, me dirais-je, l’apparition qu’il me faut
j’aimerai jusqu’à l’à quoi bon
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