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J’aspire à la peste brulante des collines
de Giono. Aux langues clouées aux fenêtres.

Maladie courante des jours de fièvre d’été
Où l’on touche à ce qui jamais ne fut
Et ne sera jamais.

Je crois aux chimères et aux mythologies,
Mensonges mutants pour l’insuffisante vie
De ceux qui ne sont pas Atlantes.

J’espère une langue où va le ciel que j’invente,
Où vont les fleuves, où vont les infantes
D’un royaume qui n’a pas existé.

S’il faut creuser si loin sous notre terre
Pour rêver, alors je le fais.

Rien de ce que je sais de la Nature
N’est pas déjà littérature ou poésie.

On ne peut souffrir que de cette peste
Qui ne tua personne.

L’imaginaire n’est pas, comme je le crois
Une chose qui se pense et s’écrit.

Tant d’êtres, je le sais, ne sont vivants
Que d’être défaits ou maudits

Faut-il briser la frontière qui nous sépare
Du poète et du monstre ?

Dehors grincent les fenêtres abandonnées
D’un immeuble que j’ai construit
D’un mensonge ou bien d’une rêverie.





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