je veux que – nuage – ton visage advienne comme un bruit soutenu
de pluie cliquetante sur la porte battante battue par un orage
la poudre – lourde – grêle déjà mes membres nus
mon toit laisse ouvrir un grand trou où tu passeras entière
les ardoises de la maison voisine je les veux dans la nuit
pour réfléchir l’idée lancée depuis ta chambre
comme on pêche à la ligne
les frênes qu’on voit depuis chez nous seront nus
que nous aurons tenus dans notre main commune
une certaine taille
je veux que vienne le soir sous la porte comme un fil
cordelette fragile – lumière de la cage d’escalier
savoir qu’il fera froid
les feuilles de l’acacia colleront sur la vitre
tu dormiras sur moi
je veux la vérité d’un coup écroulée sur mes bras
ainsi qu’une pile de livres
que l’on donnerait à vendre
tu sais en notre centre
même reviennent les cendres
mortes du foyer
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