La fête est reportée au lendemain.
Tu ne te poses pas de questions.
Tu viens, avec des fleurs, à la porte,
sans toquer. Tu n’entends pas le bruit
des rires dans l’escalier. Tu laisses
sur le palier le panier comme des cendres.
Tu sais maintenant qu’il te faut redescendre.
La porte du bas est brutalement claquée.
Toi, dans la cage, immobile, tu te tiens,
tu attends, tu entends les pas
d’un inconnu qui vient.
Tu crains – soudain – d’être reconnu :
la fête n’a pas lieu et tu es là pourtant.
Tu repenses à tes fleurs bizarrement laissées
devant l’appartement. Tu voudrais une cache,
mais tu n’en trouves pas. Plus tard,
pour toi seul, les pas s’arrêtent enfin.