je n’ai pas su
où mettre mon corps, le disposer
où mettre mon corps, le disposer
était la tâche
de ma mère assise à mon chevet, sa main
posé sur mon front sec et chaud
puis fut ta tâche avant que je ne disparaisse
simplement
parce qu’il était trop difficile d’attendre
le bruit de notre porte qui s’entrouvre
et toi qui apparaît
maintenant, j’apprends que mon corps
s’il est encore quelque part, en moi
n’appartient plus au monde, mais
subsiste seulement entre deux eaux
et qu’il n’appartient plus à personne
de le disposer malgré moi
ni de le déposer entre les meubles d’un appartement désert
ou dans la clarté d’une chambre d’adolescente
à la forte odeur de poussière
puisque je pars en même temps
que toi-même tu te déplaces
franchis la barrière qui
cercle le jardin
Votre commentaire