Religiosité – trente-troisième lettre.
Comme je le pressentais et le craignais tu ne peux pas t’empêcher d’extrapoler mon anecdote et mes propos concernant l’emploi des empreintes dans notre système. Quelle tristesse de voir que, définitivement, TU NE VEUX PAS COMPRENDRE CE QUE JE T’ÉCRIS POURTANT AVEC LIMPIDITÉ.
Il n’y a pas, comme tu l’écris, une « religiosité administrative » et encore moins une « spiritualité carcérale ». Ce genre d’expression LYRIQUE sont des conforts de vous autres qui pouvez « goûter l’air du dehors, etc. etc. ».
L’emploi du terme « métaphysique » n’était qu’une provocation et une blague.
Dieu ne trouve place ni dans notre cœur ni au-delà. Et, là encore, ne te trompe pas s’il te plait : nous ne sommes pas non plus athées, agnostique ou tous les termes que vous utilisez, vous autres, pour désigner ces formes innovantes de méditation sur le vide.
Notre usage de la religion est purement et strictement FONCTIONNEL. Nous usons de la nef de notre chapelle carcérale comme d’un abri anti-atomique ou d’une cabane de jardin.
Et encore, ceux qui disent AVOIR LA FOI, emploi cette expression dans son sens le plus rigoureux. Ils estiment ici POSSÉDER QUELQUE CHOSE qui est employé D’UNE MANIÈRE OU D’UNE AUTRE pour servir les intérêts propres au PRISONNIER EN SOI.
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