Où sont les chiens errants, les galeux
que couvrent de poussière la terre sèche
et noire des plaines ?
Où sont les chiens errants, rugueux
comme de vieilles brosses à cheveux
qui rappent les champs ?
Facile de les entendre, le soir tombant,
hurler, japper, gratter aux portes closes.
Impossible de les voir, dans la nuit,
dans la boue, en cohorte orageuse
et hostile.
Vers minuit, quelque part, quelque fois
quelqu’un gueule pour rappeler un chien
qui ne revient jamais.
Le matin, les ruelles, les sentiers maculés
des déchets éparpillés des poubelles
disent qu’ils étaient là.
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