du côté criminel où la mer penche, je veux dire
du côté de sa criminelle naïveté
du côté de sa naïveté coupable
du côté de sa
cruauté adolescente
et dans l’amour qu’elle fait
depuis le point le plus éloigné de la terre ferme
jusqu’à celui le plus proche de moi
dans l’ignorance crasse de la mer
avec combien de déchets, filets
de pêche échoués sur la plage
avec combien de vérités enfin réduites
à un vague ronronnement
avec la tête plein d’eau, vide
comme aux premiers instants
me rendre
où la mer cesse
d’être symbole, emblème
au-delà de la nudité
tenue en respect par la pudeur
contre elle, dans ses plis
définitivement menteurs
troublés
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