je vais frapper à la porte des choses
seuil recouvert de poussière
porte taillée dans une matière
indéfinissable et subtile
personne n’ouvre et je reste ainsi longtemps
dans la cage d’escalier
peut-être que plus personne n’habite ici depuis longtemps
les lieux ont été désertés
la beauté a rendu l’âme au fond de l’appartement
les choses sont sous scellés
d’autres sont venus avant moi peut-être et ont tout dérobé
rien derrière la porte sinon
de longs couloirs aveugles
des pièces où la seule chose qui n’a pas été dérangée
c’est l’oubli
la porte est fermée impossible d’entrer sans rien dire
peut-être ne suis-je pas le bienvenu
haï des choses même
quelqu’un frappe de l’autre côté et m’appelle
nous sommes comme deux vides qui s’attendent
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